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Poitiers

Cathédrale Saint Pierre

Poitiers est la capitale l'ancienne province du Poitou, elle a même été pendant une période la capitale de l'Aquitaine.  

La Cathédrale Saint Pierre est le monument le plus imposant de Poitiers par ses dimensions. La cathédrale actuelle, de style Gothique angevin, a été réalisée à partir de 1162 à l'initiative de Henri II Plantagenet, le mari d'Aliénor d'Aquitaine avec l'assistance de l'évêque Jean aux Belles Mains. La construction était très avancée en 1270, l'église a été consacrée en 1379, pour autant les derniers éléments n'ont été achevés qu'au XVème siècle. La cathédrale a subi des dommages de la part des Protestants en 1562. 
Le bâtiment a la forme d'un rectangle et mesure près de 100 mètres de long. Sa hauteur sous les voutes est de 27 mètres, il comporte trois nefs s'abaissant légèrement en direction du 
chœur.                                                                                                                                               L'édifice est couvert par une immense toiture à deux pans, d'une surface totale de plus de 5 500 m2 d'ardoise.

La façade, du milieu du XIIIème avec rosace et trois portails à gable, a subi l’influence de l'architecture gothique du nord de la France. Les sculptures en haut-relief illustrent sur trois étages le narratif du Jugement dernier 

Le chevet a une allure originale, composé d’un simple mur droit de près de 50 mètres de haut, sans arc-boutant. C'est une des rares cathédrales de France à présenter cette particularité, avec celles de Laon, Dol et Luçon.

Les vitraux
La cathédrale possède un des plus beaux ensembles de vitraux des XIIème et XIIIème siècles de l’ouest de la France.                                                                                                                   Les trois verrières du haut chevet droit sont les plus anciennes.
Au-dessus de l'autel, existe encore un des plus vieux vitraux de tout le monde chrétien (XIIème siècle), le vitrail de la crucifixion sur 8 mètres de haut et 3 de large. On peut y voir de bas en haut les donateurs, sans doute Henri II Plantagenêt et Aliénor d’Aquitaine, le martyre de Pierre et la décapitation de Paul, les Saintes Femmes au tombeau vide, la Crucifixion avec le Christ sur une grande croix rouge, - {"arbre précieux et éclatant de gloire, paré de la pourpre du roi"} ({Vexilla regis} de Fortunat) - l’Ascension.                                                                      
Dans la verrière de droite, vie de Saint Pierre, dans celle de gauche vie de Saint Laurent.
Les baies du côté nord et celles de la troisième travée sud sont consacrées à l’Ancien Testament, celles du flanc sud au Nouveau Testament. Dans la nef, on peut admirer de belles grisailles du XIVème siècle et sous la coursière (la balustrade est du XVIIIème siècle), une remarquable suite de modillons.

Les stalles
Elles auraient été offertes par l’évêque Jean de Melun (1235-1257) et comptent parmi les plus anciennes conservées en France. Elles étaient une centaine à l’origine, il en reste 37 de chaque côté. On admirera la grande diversité des motifs sculptés dans les écoinçons de l’arcature qui surmonte les hauts dossiers : sujets religieux (Vierge, anges), mais aussi animaux, êtres fantastiques, scènes de la vie quotidienne. 

Le grand orgue Cliquot
Le grand orgue a été commandé par les chanoines en 1787 au facteur d’orgue parisien François Henri Cliquot. Il a été installé en février 1791. Il a 4 claviers manuels et un clavier de pédales, qui commandent 3000 tuyaux. Les jeux d’anches constituent près du tiers de l’ensemble. C’est un des meilleurs orgues de France.

Le mobilier liturgique
Au lendemain de la Révolution un certain nombre d’œuvres de couvents ou abbayes supprimés ont trouvé place à la cathédrale : autel de marbre noir et d’esprit baroque de l’abside centrale du chevet (abbaye bénédictine de la Trinité, à la fin du XVIIème siècle, l’Assomption), grand retable en bois du bras sud (couvent des dominicains, XVIIème siècle, l’institution du rosaire), retable en chêne du bras nord (couvent des capucins, du XVIIIème siècle) avec tabernacle de 1700-1701 provenant du couvent des carmélites.
Le trésor de la cathédrale est maintenant présenté dans la tour sud (œuvres du XIIème au XXème siècle).
Il est bien d’autres richesses à admirer, peintures murales, tableaux et statues des XVIème et XVIIème siècles, confessionnaux du XVIIIème siècle (croisillon sud du transept), chaire du XVIIIème siècle. En même temps on se laissera imprégner par l’ampleur des vaisseaux, le jeu des colonnes et des voûtes, la lumière des vitraux. 
 

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