La Cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, atypique et surprenante, offre une juxtaposition de styles et d’éléments aussi riches que variés, témoins de son histoire.
Le visiteur d’emblée est plongé au cœur de l’histoire de l’Eglise à Toulouse, fondée au III° siècle par saint Saturnin (Saint Sernin), son premier évêque, qui subit le martyre vers l’an 250.
Retenons les deux constructions du début et de la fin du13° siècle. Toutes deux subiront les affres des évènements : incendies, explosions, guerres …  Malgré tout, subsiste la première construction, vaste nef divisée actuellement en 3 travées de 15m de long, séparées par des arcs doubleaux, prototype du style gothique méridional, permettant de visualiser l’objectif des bâtisseurs de l’époque : rassembler pour la liturgie et la prédication. A noter la rosace de 6,56 m de diamètre.
La seconde construction, vers 1270, de style gothique septentrional, qui se voulait grandiose restera inachevée. Le chœur existant n’en demeure pas moins élancé et lumineux, serti de quinze chapelles rayonnantes, dont certaines ont été harmonieusement restaurées récemment. 
Si le décalage de ces deux édifices peut déconcerter, le visiteur est capté par la grande diversité des vitraux et verrières, il reste émerveillé par le Grand Orgue (3270 tuyaux) de 1612, dont le buffet en chêne et noyer a été classé, accroché en nid d’hirondelle à 17m de hauteur et par les 114 stalles de 1611, en noyer, sculptées de personnages hybrides arqués se prolongeant jusqu’à la magnifique cathèdre. 
La représentation de Saint Etienne, saint patron de la cathédrale, est omniprésente : vitraux, chaire, tableaux, … Le retable du chœur de 1667, de style baroque, ou la pierre sculptée se mêle aux marbres, « accueille » la lapidation de saint Etienne, vaut, à lui seul une visite. De superbes grilles ouvragées terminent l’ensemble.
Enfin, il ne faut pas quitter la cathédrale sans s’arrêter devant les immenses tableaux relatant pour la plupart, des évènements bibliques.  
Le Cardinal Jules-Géraud Saliège, juste parmi les justes et Pierre Paul de Riquet de Bonrepos, concepteur du canal du midi, reposent dans la Cathédrale.